Accord de Paris : accord conclu au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques adopté le 12 décembre 2015 lors de la 21ème session de la Conférence des Parties (COP) à la Convention. Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Parmi les mesures phares, se trouve l’objectif de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels1.
Albédo : Fraction de la lumière qui est réfléchie ou diffusée par un corps, une surface ou un milieu.
BECCS (Bioenergy with carbon capture and storage) : Bioénergie associée au captage et stockage du carbone. Il s’agit de brûler des déchets agricoles et ménagers pour produire de l’énergie tout en captant le CO2 issu de la combustion pour le stocker dans des réservoirs géologiques.
Budget carbone : Quantité d’émissions de carbone à ne pas dépasser pour rester en dessous d’une hausse des températures de +2°C d’ici la fin du siècle à l’échelle du globe.
Carbonate de calcium : Composant majeur des calcaires et principal constituant des coquilles. La présence de CO2 dans l’eau entraîne une réaction chimique qui dissout les carbonates. Et à l’inverse, une restitution du CO2 induit une précipitation des carbonates.
Compensation carbone : Mesure consistant à contrebalancer des émissions de CO2 par le financement de projets de réduction ou de séquestration carbone. Il existe deux types de compensation carbone: pour les particuliers (il s’agit par exemple du paiement de compensation en ligne lors de l’achat d’un billet d’avion) et pour les institutions et entreprises. Pour ces dernières, le protocole de Kyoto a instauré plusieurs mécanismes dont un système de plafonnement d’échanges et un système d’échanges de crédits. Chaque agent économique a un certain quota d’émissions pour une période donnée, ceux qui ont dépassé leur quota à la fin de la période doivent acheter des permis d’émission supplémentaire à hauteur de leur dépassement. Il existe aussi des mécanismes d’échange des crédits, par exemple, si les organismes investissent dans des projets, même en dehors de leur territoire et s’il est prouvé que ces projets entraînent des réductions d’émissions.
Composés Organiques Volatiles (COV) : Composés caractérisés par une grande volatilité et propension à se répandre aisément dans l’atmosphère entraînant des impacts directs et indirects sur les êtres vivants et l’environnement2.
Comptabilité carbone : Méthodes utilisées pour recenser, quantifier et classer les flux de gaz à effet de serre (émissions et stockages), dont le CO2 est le composant majoritaire.
Convention cadre des Nations-Unies sur les Changements climatiques (CCNUCC) : C’est une des trois conventions de Rio adoptées au Sommet de la Terre de Rio en 1992 (les deux autres étant la Convention sur la Diversité Biologique et la Convention sur la Lutte contre la Désertification). Elle est entrée en vigueur le 21 mars 1994 et compte 197 Parties (pays qui l’ont ratifiée). Son but est de prévenir les activités humaines considérées comme dangereuses pour le système climatique, et plus précisément de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique3.
DACCS (Direct air capture and carbon storage) : “aspirateur” composé de dizaines de ventilateurs géants permettant de capter le CO2 de l’air ambiant avant de le stocker.
Géo-ingénierie : Ensemble des techniques et pratiques mises en œuvre ou projetées dans une visée corrective à grande échelle d’effets du réchauffement climatique d’origine anthropique sur l’environnement.
Pergélisol : Sol ou roche qui se maintient à une température égale ou inférieure à 0°C pendant deux ans (en anglais : permafrost)
Péridotite : Constituant essentiel du manteau supérieur terrestre. Il s’agit d’une roche magmatique très pauvre en silice (on parle de roche ultrabasique). Les péridotites sont principalement constituées d’olivines et présentent une teinte jaune-verdâtre.
Point de bascule : Point qui déclencherait un emballement du dérèglement climatique. LENTON et al., à l’origine de cette notion dans le cadre de l’étude du climat, définissent dans leur publication de 2008 un point de basculement comme “ un seuil critique à partir duquel une perturbation minime peut modifier qualitativement l’état ou le développement d’un système”4.
Protoxyde d’azote: N2O, il s’agit d’un gaz à effet de serre, également connu sous le nom d’oxyde nitreux. Ce gaz est notamment émis lors de phénomènes de nitrification/dénitrification de sols cultivés liées à l’utilisation d’engrais azotés minéraux5.
Puits de carbone : Réservoir de carbone (un océan ou un écosystème continental comme une forêt ou un marécage par exemple) qui, pendant une période donnée, absorbe globalement plus de carbone qu’il n’en rejette et participe ainsi à stabiliser la quantité de CO2 dans l’atmosphère. Il existe deux catégories de puits: les puits naturels qui correspondent à des écosystèmes qui augmentent leur stock de carbone sans intervention directe de l’homme (c’est l’exemple des forêts pendant leur période de croissance ; une fois matures elles parviennent à une sorte d’équilibre) et les puits gérés (la forêt ou la plantation n’a pas vocation à rester dans un état mature : elle doit être exploitée et renouvelée). Dans ce dernier cas, le bilan de l’exploitation en termes de carbone dépend du devenir des puits. Si tout le bois est abandonné ou non valorisé, le bilan sera négatif6.
Réchauffement climatique anthropique : Terme générique pour désigner les changements climatiques induits par l’action humaine.
Rétroaction climat-carbone : Le climat est influencé par la concentration de CO2 atmosphérique et le cycle du carbone. Mais il existe également une rétroaction climat-carbone. Cela signifie que les flux de carbone entre atmosphère et biosphère terrestre et océan sont sensibles au climat. Ainsi, si l’on prend l’exemple des océans, le réchauffement et la stratification des couches de surface entraînent une réduction du puits de carbone7 et participe ainsi à amplifier la concentration du carbone dans l’atmosphère.
Séquestration carbone : Stockage à long terme du CO2 hors de l’atmosphère, dans des écosystèmes océaniques, aquatiques (eaux douces) ou continentaux.
1 GIEC, 2018: Annexe I : Glossaire [Matthews, J.B.R. (éd.)]. Dans: Réchauffement planétaire de 1,5°C, Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels et les trajectoires associées d’émissions mondiales de gaz à effet de serre, dans le contexte du renforcement de la parade mondiale au changement climatique, du développement durable et de la lutte contre la pauvreté.
3 Qu’est-ce que la CCNUCC, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ?
4 LENTON et al., Tipping elements in the Earth’s climate system, Proceedings of the national Academy of Sciences, 2008, vol. 105, no 6, p. 1786-1793
6 LOCATELLI et LOISEL, Changement climatique : la vérité est-elle au fond du puits ? Une analyse des controverses sur les puits de carbone. Natures Sciences Sociétés, 2002, vol. 10, no 4, p.7-19
7 FRIEDLINGSTEIN, BOPP et CADULE, Changement climatique et cycle du carbone, La Météorologie, n°58, 2007.