Le Rapport technique du groupe III du GIEC souligne (p.85 et 86) le potentiel important, à bas-coût et relativement rapide que les sols et leurs couverts peuvent avoir dans les politiques d’atténuation du changement climatique. Par ailleurs, le GIEC alerte aussi sur la compétition de l’usage des terres pour la production d’énergie à forte emprise au sol (p. 87).
En lien avec ce sujet, un rapport récent du Center for Policy Research on Energy and the Environnment de la Princeton University a retenu notre attention. Ce document analyse la question de l’usage des sols du territoire européen dans le cadre du paquet législatif “fit for 55” proposé par la Commission Européenne en juillet 2021. (lien vers le rapport complet en commentaire)
Les auteurs soulignent que la comptabilité carbone retenue devrait être révisée. En effet, la biomasse énergie a été désignée neutre en carbone, ce qui n’est pas exact dans la mesure où les terrains ainsi occupés ne le sont pas par une forêt par exemple, qui pourrait elle stocker du carbone. Ils mettent en avant également la nécessaire augmentation des rendements agricoles et une réduction de la consommation de produits animaux afin de pouvoir restaurer des zones agissant comme puits de carbone.
Nous vous proposons ici une traduction des conclusions et recommandations.
Nous mettrons en place en 2022 une série d’ateliers de travail traitant de ce sujet primordial de l’usage des terres: avec des experts des sols et de la biodiversité bien sûr mais aussi des experts en agriculture (y compris en pratiques émergentes) et sylviculture, alimentation, aménagement du territoire et géographie. A suivre…